L'Entre-Deux Mondes : Acte VIII, scène 1

Publié le par Le Balafré

L'Entre Deux Monde, un instant auparavant :

 

 

Les forces décuplées par la déperdition du pouvoir d'Harald qu'ils ressentaient croissant à chaque instant, les MDB avaient battu depuis longtemps tous les records d'intensité incantatoire.

 

La joie et l'harmonie les envahissaient dans une extase retrouvée. Et soudain, le Bouge disparut à leurs yeux dans un éclair blanc.

 

La Porte venait de s'ouvrir.

 

 

Station Orbitale "Starcore", Observatoire le plus puissant du monde, entre Saturne et Jupiter.

 

 

Prix Nobel de Physique Nucléaire, Peter Emil Jannings en avait vu et revu, et ses collaborateurs le définissaient comme un être imperturbable, au flegme démesuré. Mais là, la terreur se lisait sur son visage. Et il ne fut pas surpris d'entendre retentir la sonnerie de la ligne directe avec la Maison Blanche :

 

- Jannings, qu'est-ce qui se passe? Mes conseillers scientifiques m'ont informé d'un problème grave.

 

- Le mot est faible, Monsieur le président. Ce qui vient d'arriver est à peine croyable.

 

- Allez-y Jannings, ne tournez pas autour du pot.

 

- Les lignes gravimétriques et magnétiques se sont annulées l'espace d'une fraction infime de seconde; nous avons alors observé le phénomène dans toute l'étendue de notre champ d'observation. Je crains fort qu'il s'étende au-delà.

 

- En clair, Jannings, par pitié!

 

- En clair, Monsieur le Président, l'univers, tel que nous le connaissions a cessé d'exister pendant cette fraction de seconde. Si cela se reproduisait, je ne donne pas cher de notre peau!

 

- Excusez-moi, Professeur, ici le docteur Crow. Je crois que vous vous avancez un peu trop vite...

 

- Foutez-moi la paix, Crow, je sais ce que je dis!

 

- Du calme, messieurs, du calme. Peut-on faire quelque chose? Jannings?

 

- Ouais.

 

- Ouais quoi?

 

- Prier, Monsieur le Président.

 

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